Il est 2h45, hier, vendredi après-midi. Je quitte dans 15 minutes pour aller chercher Corinne à l'école, aller chercher l'homme et ensuite partir dans le nord. La voiture est remplie de stock jusqu'au plafond, la glacière est prête avec toute la bouffe pour le week end, le suit de neige de bébé l'étend, étendu par terre dans le salon...
Toute la journée j'ai eu le cafard. C'est à ce moment que je me l'avoue à moi-même...
J'ai pas envie d'y aller!!!
J'ai pas envie de quitter ma maison ce week end.
La semaine prochaine est relâche. On a une panoplies d'activités intéressantes de planifiées. J'ai hâte. Mais je ne serai pas chez-nous.
Bébé est tout déréglé par les temps qui courent et on ne sait plus quoi faire pour le calmer lorsqu'il ne va pas. J'ai pas envie de faire des essais et erreurs toute la journée dans la cafétéria du mont de ski, sans ses choses, sans son lit, sans sa chaise. On se sera pas chez-nous.
On vient de trouver une façon de me faire un petit coin couture et scrapbooking à la maison. Je ne fais que penser à comment je pourrais bien l'organiser. Mais si on va dans le nord, je ne pourrai pas le faire: je ne serai pas chez-nous.
C'est vraiment rare que ça m'arrive. en fait, c'est la première fois que ça m'arrive si fort. je suis autant chez-moi au chalet qu'en ville. Mais ce week end, c'est ici que je voulais être. Et je me le suis avoué.
Mais bon, à quoi bon? On s,en va dans le nord, tout est prêt, Coco a un cours de ski samedi matin. Allez hop! On part!
Un dernier petit courriel à l'homme pour m'assurer que je n'oublie rien, qu'il viendra me rencontrer à l'heure prévue au métro, etc...
Et je lui glisse que ça ne me tente pas.
Il m'appelle tout de suite:
- Chérie, on n'est pas obligés. On peut s'offrir ce luxe tu sais: changer d'idée. Il y a des week end où on ne planifiera pas d'y aller et qu'on changera d'avis à la dernière minute. Et d'autre comme ceux-ci où on décide de rester en ville. Ça arrive tellement rarement qu'on a le droit de s'écouter.
- Mais ça a pas de bon sens! Monter dans le nord juste dimanche pour un aller-retour au cours de ski! (Car à notre montagne, on peut faire des accomodements raisonnables comme changer de journée de cours.)
- Si c'est la seule chose pas de bon sens qu'on fait dans notre vie, je pense pas qu'on soit si "wild" que ça!
La discussion à duré quelques minutes. Et je me suis dit: On s'est toujours dit qu'on ne voulait pas voir le chalet comme une obligation, afin d'être certains de continuer l'aimer, le chérir et le fréquenter. Eh bien, now is the time to walk the talk!
Alors je suis en ville, aujourd'hui samedi. Bébé est dans ses affaires et depuis hier, il redevient moins chialeux. C'est une bonne chose qu'on continue d'y travailler ici. J'ai aussi commencé à m'installer mon petit coin passe-temps. On a maintenant dans la maison une chambre des passions. On y retrouve tout ce qu'on aime faire (à part bien sûr, heum, you know!): ordinateur, musique, photographie, couture, scrapbooking...
Je suis heureuse! et... Croyez-le ou non... J'ai hâte là de retourner au chalet et j'ai très hâte au week end prochain!