16 octobre, 2006
Pompes et Circonstances
N'est-ce pas le titre de la pièce musicale interprétée lors de collations des grades?

Quelle mélodie prenante et empreinte de fierté et de sentiment d'accomplissement! Je me demande... L'oeuf ou la poule? Est-ce vraiment ce que l'auteur avait en tête ou en coeur lorsqu'il la composait? Était-il vraiment animé par ces émotions? Ou est-ce que nous, on l'associe à ces sentiments car c'est seulement dans ces moments qu'on l'entend?

Quoi qu'il en soit, j'étais très très fière de l'homme hier en entendant cette pièce et en le regardant vêtue de la toge et coiffé du mortier. J'ai été à ses côtés pendant cette maîtrise et je sais qu'il a travaillé... Certains diront: Il n'a pas de mérite; il aime l'école et il est brillant comme 23 singes! Certes... Mais c'est pas parce que tu aimes quelque chose dans la vie que tu apprécies le fait de laisser tomber tout le reste. C'est pas parce que tu aimes étudier que tu raffoles des rencontres d'équipe le dimanche matin. C'est pas parce que tu aimes étudier que tu apprécies cette même rencontre du dimanche quand elle arrive chaque week end, après 2 soirs de la semaine passés sur les bancs d'école. Et les deux autres soirées à préparer la-dite rencontre. Durs à suivre, mes propos? Dure à suivre, la maîtrise!

Bref, beaucoup de fierté hier. Beaucoup d'émotions.

Des émotions qui font un rebound aussi. Je n'ai pas été à ma collation des grades du bac. Je n'avais pas le sentiment d'avoir accompli grand chose. Je ne peux pas dire que j'en ai arraché à ce moment. Et étant donné que je continuais à étudier, je n'avais pas non plus le sentiment de passer à une autre étape.

Mais celle du 2e cycle par contre! La collation des grades de mon DESS, elle je ne l'ai pas manquée. Et heureusement! Je ne pensais pas y aller et des amies m'ont convaincue de m'y inscrire. J'y allais, heureuse, mais sans grands espoirs face au moment. Il paraît que c'est quand on s'y attend le moins que ça frappe... Eh bien ça a frappé. Quand la fameuse pièce musicale a commencé, que je me suis retrouvée à défiler parmis toutes ces toges et ces mortiers, une vive émotion m'a saisie. Vraiment, j'étais fière, j'ai réalisé que j'avais fait quelque chose de grand. Pas à l'échelle de l'humanité, pas à l'échelle nationale. Rien qui va changer le monde. Mais grand pour moi. Oui, j'étais fière de ce que j'ai accompli. J'étais complètement heureuse et bouleversée que Martin, mon père et ma mère et leurs conjoints soient présents. Je ne les voyais pas dans la salle, mais je les savais présents, je les sentais très près de moi. Mais j'étais seule parmi des centaines de toges, je me tenais droite et j'avais réussi à combiner débuts professionnels et études supérieures, en moins de 3 ans. Le tout mélangé à de grands changements personnels.

C'est rare dans notre monde qu'on a le droit de se sentir fier et de le dire. Nulle besoin de te vanter... Si tu as fait quelque chose de bien, on va te le dire. Prends les félicitations, mais ne te les adresse pas à toi-même.

Je crois que c'est totalement impossibe de ne pas être enhavi de fierté et du sentiment d'accomplissement quand cette mélodie est jouée pour nous. Ou pour un être cher.

L'année passée, j'ai eu mon 2 minutes de Pompes et Circonstances. Cette année mon chum, c'est le tiens. J'espère que tu l'as pris et que tu l'as savouré. Que tu t'es laissé te dire à toi-même, avec tout ce que tu as dans les trippes: Well done!

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posted by MHH at 16.10.06 | Permalink |


2 Comments:


  • At 10:38 p.m., Blogger Anne

    Bravo Martin! Je ne savais pas ça! :c)

    Tu es vraiment un maître, maintenant! Chouette!

    Bien travaillé!

     
  • At 8:02 p.m., Anonymous Anonyme

    Bravo Martin notre fièreté porte ton nom.

    Que de beaux souvenirs pour nous Marie-Hélène.