Vendredi soir, le petit train train habituel.

L’homme va travailler son magasin de poissons. Moi, je prépare les bagages pour le chalet, je fais l’épicerie et je prends du bon temps! Un copieux repas chez ma chum Sonia avec son amoureux et notre amie Marie-Hélène (une autre!). On rit, on parle, on relaxe. Un bonheur.

Je quitte la fête assez tôt pour rencontrer mon homme à Blainville à 21h30. On laisse une voiture chez mon père et on quitte vers le nord. Petites commissions ici et là. On arrive dans notre stationnement vers 23h00.

Les sacs à dos, les sacs de sports, la glacière… On se charge comme les chameaux que nous sommes et on part pour la traversée. Oui oui, la traversée. Notre chalet étant sur une île, il faut marcher sur le lac l’hiver.

Mais voilà… Arrivés sur la berge, on a de moins en moins la certitude qu’il est gelé notre lac. Endroits très mouillés un peu partout, surface dangereusement molle, plaques foncées laissant penser que l’eau est très près en-dessous. On hésite. Vraiment, on a peur de faire une gaffe si on s’aventure sur le lac. Et ils annonçaient vraiment chaud pour le week end. Traverser vendredi soir serait une chose. Mais si on est pris là dimanche, on est pas avancés... Ben, en fait, ça serait un beau problème! Mais bon, pas sûre que mon boss voit ça du même œil!

Bref, inquiets et pas certains pantoute… On a rebroussé chemin.

On replace les bagages dans la voiture, on s’installe, on repart.

- Hey mon chum, on vient-tu de gagner deux journées pleines nous deux? Deux jours où devait faire 36 tâches au chalet, mais qu’on pourra pas faire? Deux fois 24 heures free???

- Je pense que oui! On répond pas au téléphone, on dit à personne qu’on est en ville. Juste nous deux qui décidons ce qu’on a envie de faire.

S’en sont suivis plusieurs films, une fondue romantique devant le hockey (c’est romantique pour nous), un réveil hyper calme, emmitoufflés dans le salon avec un bon café et des revues, de la bouffe cuisinée, une balade en auto de 4 heures sur le bord du Richelieu, une sieste, et j’en passe!

Le plus grand de nos luxes : du temps qui n’existait pas!

Libellés : États d'âme, Famille