13 février, 2007
Le montée fulgurante continue!

Je vous parlais récemment de Melissa, mon amie qui déploie ses ailes de façon remarquable dans son milieu. Eh bien l'édition de la revue WallPaper - où elle est présentée comme l'une des 10 designers en émergence à surveiller mondialement - est finalement en kiosque. La revue Grafika présente elle aussi le travail de Melissa et lui a même accordé son grand prix 2007, toutes catégories confondues, lors du Gala annuel Grafika 2007.


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Voici un autre article traitant du sujet chaud de l'heure en graphisme. Et j'ai nommé: Melissa Mongiat! Plus personnel et vulgarisé, j'aime beaucoup cet article qui dépeint très bien mon amie. Je la sens dans ces lignes, et elle me manque.


Une Québécoise fait craquer le Wallpaper
Mali Ilse Paquin
La Presse, 13 février 2007
Collaboration spéciale
Londres

Beaucoup de designers vendraient leur grand-mère pour obtenir une mention dans le magazine Wallpaper. Un coup de chapeau dans la bible branchée du design vaut de l'or. Y arriver tout juste après avoir terminé sa maîtrise et avant d'avoir atteint la trentaine relève de l'exploit.

Ne comptez pas toutefois sur la Québécoise Melissa Mongiat pour s'en vanter. La Londonienne d'adoption, qui vient de souffler 29 chandelles, est bien trop humble pour ça.

Le Wallpaper l'a pourtant choisie sur sa liste très sélecte des designers à surveiller. Et l'a invitée à New York pour une séance de photos.

Comme si ce n'était pas assez, elle a remporté le Grand Prix Grafika, la semaine dernière, pour un projet qu'elle a réalisé avec la designer portugaise Arlete Castelo. L'installation Hidden Love Song figure sur la page couverture du magazine Grafika de ce mois-ci.

Petit retour en 2004. Melissa (écrit sans accent à l'italienne) est alors à la tête de l'équipe graphique d'un bureau d'architectes. Ayant toujours caressé le rêve d'étudier à l'étranger, elle décide de faire le grand saut à Londres. Elle s'endette jusqu'au cou pour suivre un programme spécialisé en installations narratives au prestigieux collège St. Martins situé au coeur de la capitale.

Pourquoi Londres? «C'est un choix sentimental, dit-elle de sa voix douce. J'aime l'humour des Anglais. Londres est aussi une plaque tournante importante en design. Ici, l'audace est récompensée, plus qu'à Montréal. C'est hyper stimulant!»

Elle s'est rapidement démarquée avec sa vision singulière. Son terrain de jeu est l'espace urbain. Sa mission est d'humaniser le design extérieur, de faciliter les échanges entre des passants et un environnement.

Le projet qu'elle a réalisé pour le Royal Festival Hall - l'équivalent de la Place des Arts à Montréal - illustre bien sa démarche. Le but de PLAY.orchestra était de rappeler aux gens la vocation éducative du centre pendant sa fermeture pour des rénovations.

Pour cette installation, 56 sièges en forme de cubes étaient disposés devant le bâtiment. Un instrument de musique était associé à chaque banc. En prenant place, les piétons déclenchaient un morceau préenregistré. Ils créaient ainsi leur propre symphonie. Ils pouvaient ensuite immortaliser leur création en téléchargeant le résultat sur leur téléphone portable.

La logistique a créé quelques maux de tête. Par exemple, comment dissimuler les 2 km de fils reliant les bancs aux consoles de son? Le casse-tête en a valu la peine : l'installation a été un immense succès. Les enfants mimaient les instruments avec entrain. Des adultes trichaient en se tenant debout sur deux sièges à la fois.

«Ça m'a touchée de voir la réaction des participants, dit la brunette jeune femme. Certains fermaient les yeux, d'autres souriaient. C'était beau à voir.»

" J'aime quand le design offre aux gens un moment de poésie dans leur journée. "

Une bouffée d'air

«La vision de Melissa est très avant-gardiste, explique Tony Chambers, directeur de création de Wallpaper à La Presse. Tout comme son travail, elle est sensible, brillante et un peu excentrique! Sa modestie est une vraie bouffée d'air frais dans ce domaine de requins.»

Son histoire d'amour avec Londres tire à sa fin : la designer compte retourner à Montréal l'été prochain. Une agence de publicité très connue et une multinationale québécoise lui font déjà de l'oeil.

«Je veux pousser plus loin le design interactif. J'espère que Montréal est prêt pour ça», dit-elle songeuse.

Ce que l'expatriée a hâte de retrouver? «Ma famille, mon chum, mes amis... et le bistro Réservoir! dit-elle en riant. On y mange le meilleur fish and chips au monde!»

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posted by MHH at 13.2.07 | Permalink |


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